Depuis le 08 mai 2015, qui scelle le départ d’une expérience inédite chez la famille des « grandes Magellan »,
j’attendais, avec une certaine impatience l’inéluctable rejet de cette juvénile…
Eh bien, c’est ce matin, 11 octobre, que j’ai pu observer cette démonstration d’une mise à l’écart autoritaire…
La jeune Magellan va devoir désormais composer seule, s’affranchir de la présence au quotidien des parents !
Qu’elle le veuille, ou non, ses cris rauques, répétés inlassablement, ceux que j’interprète comme une manifestation
d’une forme de détresse, d’incompréhension, d’abandon, tenue à distance respectable à quelques dizaines de mètres
des parents n’y changeront rien ! J’ai assisté, au moment des soins, à une curieuse tentative de rapprochement !
Que nenni, Madame Magellan, bec ouvert pointait dangereusement le bec en direction de sa fille, attitude sans équivoque
d’un dernier avertissement, s’il était encore nécessaire ; comme si cela ne suffisait pas, elle entreprenait de courser sa
progéniture pour l’éloigner d’une manière plus significative !
La nouveauté qui marquait ce millésime 2015, ce qui constituait l’originalité de cette couvaison, c’était, cet être unique,
le fruit de l’union de ce couple de Magellan, plus prolifique d’ordinaire ; depuis six ans, de deux à quatre sujets composaient
les diverses fratries ! Ce ménage à trois constitué depuis le printemps des parents et de cette nouvelle venue semblait rassembler
tous les ingrédients d’une harmonie parfaite ; hier encore, je les ai croisés du regard, becs cloués au sol, formant un triangle
d’oiseaux indissociables, friands d’herbe verte…Et voici désormais, caprice du temps ou lassitude de parents, que sais-je, que
les vieux démons qui démangent et régentent cette nature font leurs réapparitions ?
Voici donc venu le temps de la séparation, une fois de plus c’est mère Magellan qui fait planer la sentence, implacable, comme
un message d’adieu qui pourrait signifier :
« Vas-t’en, voles de tes propres ailes, vogues vers d’autres cieux, je ne te retiens plus ! ».
Sujet: Une cohabitation mère-fille « chloephaga » qui prend fin… (Lu 6464 fois)
